Comment fonctionne la respiration?
Lorsque nous avons le souffle court après avoir dû courir pour attraper un bus, nous avons conscience que nos poumons travaillent. Le reste du temps, nous ne prêtons pas franchement attention à notre respiration. Comment fonctionne-t-elle au juste? Et comment est-elle influencée par l’effort physique?
Le mécanisme de la respiration
A l’inspiration, l’air entre dans le corps par la bouche ou le nez pour arriver dans les alvéoles pulmonaires. C’est là que l’échange gazeux entre le corps et l’environnement extérieur se fait. C’est une question de survie, car sans oxygène, la plupart des processus métaboliques dans les cellules ne fonctionneraient pas. L’oxygène est transporté dans les tissus via la circulation sanguine et utilisé dans le cadre des processus métaboliques. Le dioxyde de carbone produit retourne dans les poumons par les voies sanguines. Il est ensuite rejeté à l’expiration. L’air expiré contient donc moins d’oxygène, mais plus de dioxyde de carbone.
Pourquoi respirons-nous plus vite lorsque nous faisons du sport?
Lorsque nos muscles travaillent, le cœur et les poumons sont très sollicités lors de l’effort, raison pour laquelle le pouls et la respiration sont plus rapides. Quand nous ne faisons pas d’effort, nous inspirons et expirons à chaque fois environ 0,5 à 0,7 litre d’air. A ce moment-là, les poumons n’utilisent pas leur pleine capacité. Lors d’un effort physique, le volume d’air inspiré peut atteindre 2,5 litres. Les sportifs d’endurance vont même jusqu’à plus de 4 litres.
Pour un échange encore plus important en oxygène et en dioxyde de carbone, c’est non seulement le volume, mais aussi la fréquence respiratoire qui augmentent. Alors que nous inspirons et expirons 12 à 15 fois par minute au repos, le débit d’air respiré passe de 7 à 120 litres par minute lorsque nous faisons du sport.
Comment travaillent les poumons?
Comme les poumons ne possèdent aucun muscle, ils ont besoin d’aide lors de la respiration. Pour qu’ils puissent se gonfler lors de l’inspiration, le diaphragme et la musculature intercostale se contractent. Au repos, il suffit seulement que la musculature intercostale se détende lors de l’expiration. La cage thoracique s’abaisse, et l’air est expulsé.
Lors d’un effort physique, d’autres muscles intercostaux et la totalité de la musculature du tronc viennent en renfort. Cela demande au corps passablement d’énergie. Au repos, seul 1% environ de la consommation d’énergie est dédiée à la respiration, alors qu’il nous faut une quantité importante d’oxygène rien que pour le bon fonctionnement de la respiration lorsque nous faisons du sport.
La respiration a-t-elle une influence sur la performance sportive?
Pour atteindre l’endurance maximale permettant à un sportif de poursuivre son effort pendant une longue période, la respiration n’est souvent pas le seul facteur limitatif en jeu, car les poumons peuvent augmenter massivement leur volume. Outre l’apport en oxygène, ce sont surtout l’efficacité du système cardio-vasculaire et les cellules de la musculature qui déterminent la capacité d’endurance.
Vaut-il mieux inspirer par le nez ou par la bouche?
En principe, il est recommandé de respirer par le nez afin que l’air soit réchauffé et humidifié. En outre, les petits poils et la muqueuse nasale filtrent la poussière et la saleté, car l’air inspiré n’est quasiment jamais totalement propre.