Vivre dans une mai­son inter­gé­né­ra­tion­nel­le

Une maison, 27 coeurs qui battent

L’auteur-compositeur bernois Christoph Trummer a volontairement fait appel à deux batteurs pour sa dernière création, «Familienalbum». Pourquoi? Dans un groupe, la batterie donne le rythme, elle décide, elle définit. Faire intervenir deux batteurs principaux implique que chacun d’entre eux s’investisse consciemment tout en sachant se mettre en retrait, et qu’ils aient un échange intense. Pour que les chansons aient l’effet désiré, il faut que les deux battements s’accordent.

Cela fonctionne-t-il aussi avec 27 coeurs qui battent? 18 adultes, 3 jeunes adultes, 6 enfants. Dans une ancienne ferme idyllique, trois générations partagent le même objectif: avoir un mode de vie durable, faire quelque chose qui a du sens, être solidaires les uns des autres. Christoph Trummer, sa compagne et leur fille de 4 ans font partie de cette communauté. La maison est aménagée de façon moderne, avec beaucoup d’espace pour chacun, que ce soit dans son logement individuel ou avec les autres résidents dans les parties communes ou le vaste jardin.

Qui est Christoph Trummer?

L’auteur-compositeur-interprète de Frutigen a déjà sorti différents albums dans le style folk-pop. Avec ses textes poétiques et profonds, Christoph Trummer sait également convaincre ses pairs, qui lui ont décerné l’Artist Award lors des Swiss Music Awards 2021.

Solidarité, le maître mot

Il faut bien sûr avoir envie de s’engager dans ce mode de vie. Apprécier ses colocataires avec leurs forces, mais aussi leurs faiblesses. Dans la maison intergénérationnelle, on ne fait pas de différence entre les contributions financières ou économiques et le temps qu’une personne consacre à la communauté. Etre solidaires les uns des autres, tel est le mot d’ordre.

Des coûts répartis de manière équitable

La solidarité prévaut également dans la détermination du loyer, qui se fait par consensus. Le loyer total est déterminé par le coût de la maison. Les valeurs indicatives déterminantes pour les loyers individuels sont les suivantes: d’un côté, le prix de location au mètre carré et, de l’autre, la part du revenu individuel dans le revenu global de la communauté. Ceux qui travaillent plus à l’extérieur ont plus d’argent, mais moins de temps pour les tâches communautaires.

Donner et recevoir, débit et crédit: le compte est bon

La solidarité prévaut également dans la détermination du loyer, qui se fait par consensus. Le loyer total est déterminé par le coût de la maison. Les valeurs indicatives déterminantes pour les loyers individuels sont les suivantes: d’un côté, le prix de location au mètre carré et, de l’autre, la part du revenu individuel dans le revenu global de la communauté. Ceux qui travaillent plus à l’extérieur ont plus d’argent, mais moins de temps pour les tâches communautaires.

Une bonne plani­fi­ca­ti­on est nécessaire

Les habitants s’organisent bien entre eux, mais d’autres membres de la famille apportent également leur aide. Un enfant d’une famille va à la garderie, où il rencontre aussi d’autres enfants. Chacun vit sa vie, en communauté et de son côté. Les possibilités de se mettre en retrait ne manquent pas, ce qui est également apprécié. Pour que cela fonctionne, il faut des règles et de l’organisation.

Composer ensemble une symphonie

La disharmonie fait partie de la composition d’une chanson, tout comme du quotidien de la grande colocation. Les conflits sont résolus lors de séances mensuelles, et les discussions sont menées sur un ton amical. 

Ce sont 27, bientôt 29, batteuses et batteurs qui vivent dans l’harmonie et la disharmonie, avec des dissonances et parfois des désaccords. Les habitantes et habitants de la maison intergénérationnelle ont ce petit quelque chose pour composer une symphonie.